Les centres poussent volontairement leurs futurs patients à évaluer le prix d’une greffe par le nombre de cheveux implantés. Pour celui qui a puisé dans ces économies (comme beaucoup de patients), c’est une aubaine. Le novice fait vite le calcul, compare avec les prix de son pays d’origine et oublie de poser les bonnes questions en partant à la “chasse au meilleur prix”.
Le cheveu est proposé à l’unité. Ainsi, plus on en vend, plus on fait du profit. Ces centres ont donc tout intérêt à en vendre un maximum. Une fois sur place, on va même jusqu’à vous proposer plus de cheveux pour un petit supplément. Et après tout « pourquoi pas » se dit le patient, qui veut des cheveux, beaucoup de cheveux. Même lorsqu’il n’en a pas autant besoin. Mais comment le saurait-il ?
Ces centres profitent tout simplement de la faiblesse psychologique des patients ayant fait le voyage et de leur manque de connaissance sur le sujet. Jamais ils n’évoqueront l’importance de la gestion de la zone donneuse lorsque leur patient – souvent jeune – n’a pas fini de perdre ses cheveux et qu’il aura très certainement besoin d’une nouvelle intervention pour accompagner l’évolution de sa calvitie.
Résultat, non seulement on extrait un maximum de façon totalement anarchique et agressive mais on se concentre aussi sur une zone où le ratio cheveux/follicule est le plus élevé. Le prélèvement sera donc souvent visible et la zone donneuse amputée de ses meilleurs follicules pileux qui, nous le rappelons, ne repousseront pas. Certains centres vont jusqu’à prélever 70% du patrimoine de la zone donneuse ! Vous avez dit gâchis ?
Mais les conséquences peuvent aller bien au-delà d’un résultat décevant ou raté.